The Suicide Squad (2025) – Margot Robbie, John Cena

June 4, 2025

The Suicide Squad (2025) – Critique Cinématographique

Quand l’anarchie rencontre l’absurde, et que les pires criminels deviennent la dernière ligne de défense de l’humanité, The Suicide Squad (2025) déploie une nouvelle bombe cinématographique sous la direction électrique de James Gunn. Plus sombre, plus déjanté, mais aussi plus émotionnellement chargé que ses prédécesseurs, ce nouvel opus pousse les limites du genre super-héroïque pour livrer un spectacle viscéral et imprévisible.

Dans ce cocktail explosif d’action brutale, d’humour noir et de folie maîtrisée, les anti-héros les plus dysfonctionnels de DC se voient confier une mission plus suicidaire que jamais.

Résumé de l’intrigue

Suite à un incident diplomatique survenu en Europe de l’Est, Amanda Waller (toujours aussi impitoyable) reforme une nouvelle équipe de détenus à haut risque pour une mission secrète classée X. Parmi eux : l’inimitable Harley Quinn (Margot Robbie), plus imprévisible et chaotique que jamais, Bloodsport (Idris Elba), Peacemaker (John Cena), King Shark, Ratcatcher II et de nouveaux visages encore plus étranges… et dangereux.

Leur objectif : infiltrer une forteresse militaire où se cache une technologie extraterrestre oubliée capable de détruire des villes entières. Mais très vite, ce qui semblait être une opération tactique tourne en véritable bain de sang intergalactique. Entre trahisons internes, ennemis surnaturels et fantômes du passé, les membres du Squad devront choisir : survivre… ou se sacrifier.

Analyse Artistique

James Gunn revient en force avec sa signature visuelle déjantée : couleurs saturées, scènes d’action stylisées au ralenti, plans symétriques absurdes et un montage aussi imprévisible que les personnages eux-mêmes. Chaque séquence déborde d’inventivité graphique, oscillant entre le grotesque sanglant et le pur génie narratif.

La bande-son, toujours aussi décalée, accompagne parfaitement les explosions, les délires meurtriers et les moments de silence déchirants. Le film passe habilement du rire au choc, de la violence burlesque à la mélancolie poignante.

Interprétations

Margot Robbie s’illustre une nouvelle fois dans la peau d’Harley Quinn. Plus libre, plus sauvage, et paradoxalement plus vulnérable, elle offre une performance magnétique. Sa scène d’évasion, à la fois sanglante et poétique, est un pur chef-d’œuvre de mise en scène.

John Cena, en Peacemaker, continue de surprendre. Derrière la carrure brute se cache une âme tourmentée par un sens tordu de la justice. Son évolution est l’un des arcs narratifs les plus intéressants du film.

À leurs côtés, les nouveaux membres comme Mindbender ou ShadowRiot (créations originales pour ce volet) insufflent du sang neuf à l’équipe, avec des performances qui oscillent entre folie douce et tragédie humaine.

Impact Émotionnel

Derrière les explosions et les punchlines, The Suicide Squad (2025) ose aborder des thèmes profonds : le poids de la culpabilité, le besoin d’appartenance, la manipulation institutionnelle, et même… la rédemption. Chaque personnage, aussi monstrueux soit-il, cache une faille humaine qui éclaire ses actions.

Certaines pertes sont brutales. D’autres, inattendues. Mais toutes laissent une empreinte émotionnelle qui élève le film au-delà de la simple série B déjantée. On ne s’attend pas à pleurer pour un requin anthropomorphe… et pourtant.

Tonalité et Rythme

Le rythme du film est effréné mais jamais chaotique. James Gunn maîtrise parfaitement l’alternance entre action, dialogues savoureux et pauses émotionnelles. L’humour noir fait mouche, mais ne sacrifie jamais la gravité de certaines scènes. Le ton général oscille entre irrévérence assumée et gravité souterraine.

Le spectateur est constamment sur le fil, ne sachant jamais qui survivra à la prochaine scène. Cette tension permanente rend chaque minute palpitante.

Conclusion Finale

The Suicide Squad (2025) n’est pas juste une suite. C’est une réinvention. Une œuvre qui ose mélanger la folie, la satire politique, la violence stylisée et l’émotion brute avec une maîtrise rare. Un film où l’humanité jaillit des ténèbres, souvent là où on l’attend le moins.

Plus qu’un blockbuster, c’est une expérience cathartique, qui explose les codes pour mieux nous les recracher… avec un sourire tordu.

Note : 9/10 – Brutal, brillant, et absolument inoubliable.